Du Mont-Cenis à Genève. Voyage en Savoie au cœur du XVIIIe siècle : les dessins de George Keate
par François Forray
Article paru en mars 1992 dans L’Histoire en Savoie magazine, SSHA
En ce milieu du XVIII siècle, l'on assiste à un renversement des valeurs qui servaient de fondement aux voyages. L'Italie redevient peu à peu un pays d'avenir et le nouveau mythe de l'Italie romantique apparaît progressivement. Les premiers à ressentir ces sentiments nouveaux ont été les Britanniques. Les voyageurs d'Outre-Manche gagnent en masse le vieux continent. Pour achever les études universitaires, et parfois même pour les suppléer, la jeune élite britannique met en place le « Grand Tour », vaste périple de six mois à trois ans, dans lequel l'Italie occupe une position centrale, ce qui permet à la Savoie d'être parcourue et reconnue, tout au moins le long des grands axes routiers qui, de Pont-de-Beauvoisin ou de Genève, conduisent au col du Mont-Cenis (porte de l'Italie).
Qui était George Keate ? Cet artiste anglais, bien oublié de nos jours en Angleterre, et plus encore sur le continent, était en fait un juriste passionné de dessin et de poésie. Ami de Voltaire, George Keate avait un esprit de précurseur recherchant sans cesse les nouveautés et abordant tous les genres littéraires. Son œuvre écrite débute en 1760 avec l'édition d'un poème épique Rome ancienne et moderne ; elle s'achève en 1788 avec la publication d'un récit de voyage au long cours où apparaît le mythe des bons sauvages intitulé Relation des îles Pelew.
Dessinateur et peintre, George Keate fut d'abord un artiste amateur. Très vite, il devint membre de l'Incorporated Society of Artists, puis de la Royal Academy, où il exposa de 1766, à 1789. Les pièces étudiées dans cet article proviennent d'un album conservé au British Museum contenant des « vues de France, d'Italie, de Savoie, de Suisse et de Dalmatie ». Ces dessins à l'encre de Chine et au lavis, d'une dimension de 18,8 cm sur 22,2 cm, étaient réalisés par George Keate le long du chemin. Le titre est inscrit sur la bordure en couleur, de la main même de l'artiste. Neuf dessins concernent la Savoie ; ils ont été réalisés pendant le « Grand Tour » que George Keate a effectué de 1754 à 1756. C'est à son retour d'Italie, sur la route du col du Mont-Cenis à Genève, que le dessinateur anglais nous livre ces précieux témoignages sur les principales étapes de son voyage. Il se dirigeait, en fait, au plus vite vers Genève — cité dans laquelle il va nouer deux amitiés solides, avec Voltaire et avec le naturaliste Charles Bonnet.
Par la précision de ses dessins, George Keate nous offre un étonnant voyage en Savoie, au cœur de l'été 1755.
L'art de voyager. Le franchissement du Mont-Cenis
Venu de Turin en voiture de poste, George Keate a dû faire étape à La Novalaise, le village des passeurs du Mont-Cenis. En effet, la route carrossable s'arrêtait dans le petit bourg piémontais où s'effectuait la rupture de charge entre roulage et portage. Les voyageurs pressés franchissaient le Mont-Cenis en chaise à porteurs, moyen le plus rapide — on comptait environ six heures pour rejoindre Lanslebourg au pied du versant mauriennais du col — mais aussi le moyen de transport le plus onéreux puisqu'il fallait indemniser quatre à huit porteurs selon le poids du voyageur !
Voici les porteurs et leur passager descendant les pentes du Mont-Cenis. Manifestement, George Keate n'a pas échappé à la séduction des passeurs. Les porteurs tiennent à bras le corps deux solides perches en bois. Le porteur en aval qui, lors de la descente, supporte la plus grande partie de la charge, bénéficie de l'aide de deux lanières de sustentation croisées sur les épaules. Le passager, bien assis sur son siège, dispose aussi d'un confortable cale-pied. Il fait frais en montagne, même en plein été, et ce petit monde a revêtu de chauds habits ; tous portent de larges chapeaux pour se protéger le visage du soleil ou des intempéries. Les deux « marrons » sont revêtus d'une longue veste serrée à la taille, d'un pantalon souple, de guêtres, et chaussés de solides brodequins.
Cette scène ne montre pas le moindre effroi, mais le plaisir de dévaler les pentes et de découvrir la nature montagnarde. Elle est parfaitement conforme à ces témoignages d'autres voyageurs anglais qui écrivaient vers le milieu du XVIlle siècle : « Les porteurs — Horace Walpole dut l'admettre — étaient extrêmement habiles quand ils sautaient d'un rocher à l'autre avec les perches des chaises sur leurs épaules ». Avec une agilité inimaginable, ils « dévalaient les précipices abrupts et recouverts de glace où aucun homme — comme sont les hommes de maintenant— ne pourrait marcher ». « Leurs petits pas rapides dépassent ceux des mulets » — admit Edward Gibbon— dont les quatre porteurs, le prenant à tour de rôle, « firent cinq lieues à travers la montagne sans s'arrêter une seule fois ». Le seul inconvénient dont se sont plaints des voyageurs, c'était que les chaises n'avaient pas de plancher, et si les porteurs les posaient pour se reposer, les occupants étaient laissés assis dans la neige. Tel fut le cas de Marianne Starke qui, pour se réchauffer, serrait contre elle « son petit bobichon et un sac chaud de semoule ».
Postes et postillons
A Lanslebourg, George Keate retrouve sur les routes de Maurienne le moyen de transport le plus rapide : les voitures de poste qui, pour éviter la fatigue des chevaux et des hommes, changent l'équipage de relais en relais. Au milieu du XVIlle siècle, la densité des relais reste très forte. Ils sont ainsi établis toutes les postes, ou postes un quart ou un demi. Une poste équivaut à huit kilomètres. Seize relais se succèdent de Lanslebourg à Genève : Bramans, Villarodin, Saint-André, Saint-Michel-de-Maurienne, Saint-Jean-deMaurienne, La Chambre, Epierre, Aiguebelle, Malataverne, Montmélian, Chambéry, Aix-les-Bains, Saint Félix, Annecy, La Caille, Chables. Certes, la vitesse des véhicules reste bien modeste et ne dépasse guère les six kilomètres à l'heure. A ce rythme, il faut cinq journées pour relier Turin à Genève.
Plusieurs fois, George Keate dessine la voiture qui l'emmène vers Genève. Le véhicule n'a vraiment rien de commun avec les lourdes diligences du XIX siècle. En 1755, on utilise des voitures à deux roues comportant deux places couvertes, dites à « l’écrevisse ». Ces voitures transportent le courrier officiel, les valeurs en argent et deux passagers avec leurs bagages fixés à l'arrière sur le porte- manteau. Quatre chevaux tirent le véhicule, guidés par le postillon et l'aide-postillon, chaussés d'énormes bottes pour protéger leurs jambes des coups de timon.
Une vision romantique et sévère de la montagne
Au-delà du Mont-Cenis et de ses riants paysages, la route de Maurienne s'enfonce dans des gorges sévères qui donnent à George Keate une impression quasi lugubre de la montagne.
Le dessin intitulé « Vues de Savoie », qui va servir d'introduction à la série des dessins sur la Savoie, paraît caractéristique de ce sentiment d'effroi. La présence de ces masses rocheuses déchiquetées, la profusion des eaux torrentielles jaillissant de partout, cette nature changeante où se mêlent le roc, l'eau et l'arbre n'est-elle pas déjà une vision romantique de la montagne ?
On est stupéfait par la menue place de l'homme dans la montagne. George Keate multiplie volontiers les détails austères de ce monde plein de grandeur : les bois morts s'entassent sur les rives des torrents, les ruines fortifiées se dressent sur les hauteurs, la croix de pierre évoque la protection contre les malheurs.
Un contemporain de George Keate écrivait à son tour : « Mais la route, Monsieur, la route ! Une prodigieuse montagne contournant les autres existaient à travers les bois, obscure de détresse et perdue dans les nuages. Au-delà, un torrent coulait entre les falaises et se jetait contre les fragments rocheux. Les nappes de cascades arrivaient en force et les gouttelettes argentées s'écrasaient à toute vitesse au fond des précipices. . . Maintenant voilà une vieille passerelle avec une balustrade cassée, un tablier incliné, une chaumière et la ruine d'un ermitage. C'est la chose la plus romantique que je n'aie jamais vue ». Romantique certes, mais aussi sévère assurément.
Termignon. L’oasis dans la montagne
Ecrasé par des montagnes aux formes lourdes et démesurées, le village, avec ses maisons basses aux charpentes aplaties, apparaît vraiment comme une oasis. Seul le clocher vient apporter une composante verticale et aiguë dans ce paysage. La précision du dessin de George Keate permet de reconnaître ce clocher avec sa flèche octogonale, surmontée d'une croix en fer forgé, dominant quatre petites clochetons. Le haut de la tour du clocher présente un double fenestrage. C'est, en fait, une représentation fidèle du clocher réalisé en 1677, qui sera profondément transformé après les destructions de la Révolution. Sur la route, à l'entrée du village, un muletier gagne à pas lents le Mont-Cenis ; dans quelques instants, il lui faudra franchir l'étroite gorge de l'Arc pour rejoindre Lanslebourg. Le défilé de l'Arc qui était emprunté par l'ancienne route apparaît fort bien sur la partie droite du dessin.
Une digue de pierres permet de protéger les maisons, les jardins et les vergers des assauts du Doron. Un solide pont de pierre à deux arches permet de franchir la rivière ; on a bâti en son milieu un oratoire tourné vers le massif de la Vanoise. Il sera bientôt balayé par la terrible crue de 1780. Elément de protection divine dans une nature redoutable, une croix borde le chemin, signe de la puissance du sentiment religieux dans la vie des montagnards.
Au péril de la route
Cette « autre vue de Savoie » peut être située dans le bassin de Modane, au lieu-dit le « Rieuroux ». Déjà la vallée s'élargit et la chaussée très ample surplombe l'Arc. Pourtant, la route reste sous la menace des dangers de la montagne ; de gros blocs rocheux ont dévalé la pente et menacé les habitations. Le trafic routier est animé : une voiture à deux roues, un muletier, quelques piétons descendent la vallée. Sur la rive droite de l'Arc, une zone basse protégée par une digue constituée de pieux de bois apparaît comme un territoire fertile : ce sont les fameuses « Glières », ces terres humides vouées au jardinage.
Un curieux édifice
Il est bien étrange ce dessin intitulé « Vue des Alpes », réalisé entre Modane et Saint-Michel-de-Maurienne. George Keate s'est intéressé à ce bâtiment au plan complexe qui apparaît sur la rive gauche de l'Arc. Les digues de pierres qui enserrent la rivière ont manifestement cédé, alors qu'un pont à l'arche surélevée permet de gagner l'autre rive. Après confrontation avec des cartes contemporaines, tout nous conduit à penser que nous serions à La Praz et que les bâtiments représentés illustrent, en fait, le petit centre métallurgique. On sait, en effet, que cette partie de la Maurienne possédait quelques gîtes ferreux. Les gisements du Grand Filon, de la Bissorte, du Filon neuf et du Freney faisaient parvenir leur minerai à l'atelier métallurgique de La Praz. Le transport du minerai s'effectuait par mulets chargés de sacs en peau de chèvre. Précisément, deux hommes déchargent un mulet devant un hangar d'où s'échappe la fumée des fourneaux. Plusieurs canalisations permettent d'évacuer dans la rivière les eaux de refroidissement indispensables au traitement du fer.
Ce témoignage exceptionnel montre à la fois la modestie de ces premiers établissements métallurgiques qui animaient la Maurienne, et l'attirance qu'ils exerçaient auprès des voyageurs surpris de trouver une telle activité dans des zones désolées. George Keate ne centre pas son dessin sur l'objet technique, mais il en fait un élément du paysage.
La douceur du bassin de Saint-Michel- de-Maurienne
C'est une impression de calme et de sérénité que livre le dessin de Saint-Michel-de-Maurienne. Le versant montagneux s'élève régulièrement et ferme l'horizon. Au premier plan, la campagne de Saint-Michel, avec ses vignes, ses champs et ses vergers, apparaît comme un havre de paix. Quelques passants profitent de l'ombre bénéfique des arbres : l'un d'eux se repose au pied d'un arbre, un autre se promène avec son chien. La chaumière traduit une certaine opulence. Sur la droite, se dresse l'ensemble paroissial, dominé par le clocher si typique des églises de Maurienne.
La place de la cathédrale de Saint-Jean-De-Maurienne
La voiture de poste s'est arrêtée sur le Pré de l'évêque. Il fait lourd. Hommes et chevaux apprécient la halte sous l'ombre des bosquets. On lit, on somnole, on se repose. George Keate ne séjournera pas longuement à Saint-Jean-de-Maurienne : ne remarque-t-on pas, à l'arrière du véhicule, le « porte-manteau » qui contient encore les bagages ? On ne veut pas s'engager dans les ruelles encombrées de la vieille cité, mais on sait, en lisant les guides des voyageurs d'Italie, que la place de la cathédrale mérite un détour. On pénètre dans l'enclos épiscopal par un petit portail, curieusement décoré de colonnettes brisées. Sur la gauche, apparaît la nef de la cathédrale qui n'était pas encore ornée du grand porche néo-classique édifié en 1771. L'édifice paraît bien modeste. Seul le frêle clocheton de la sacristie surmonte la toiture. Derrière la cathédrale, s'allonge le profil de l'église Notre-Dame qui reste encore solidaire du clocher. Face aux montagnes de l'Arvan, s'élance le grand clocher, haute tour rectangulaire coiffée d'une flèche harmonieuse de plus de trente-neuf mètres de hauteur et décorée de quatre clochetons en encorbellement. Tout autour se détachent quelques bâtisses aux volumineuses toitures.
Ce document, d'une précision exceptionnelle, nous livre l'image de la place de la cathédrale avant les grands travaux de décoration et d'urbanisme entrepris à la fin du XVIIIe siècle. Il offre surtout une représentation rarissime du magnifique clocher de la capitale religieuse de la Maurienne. Ce clocher, abattu en 1792 lors des troubles révolutionnaires, tombera sur une partie de la nef de l'église Notre-Dame, provoquant la séparation des deux bâtiments. Hélas, les Mauriennais ne reconstruiront pas la flèche ; ils se contenteront de poser un modeste toit sur le sommet de la tour.
Le dessin de George Keate soulève enfin une énigme : le cloître de la cathédrale n'est pas représenté. Est-ce un oubli ou une erreur du voyageur anglais ? Nous ne le pensons guère. En fait, le cloître avait dû être victime des débordements du Bonrieux, et seules quelques colonnettes éparses jonchaient le sol. Ces colonnettes brisées à l'entrée du portail n'appartenaient-elles pas au cloître ? Ce qui corroborerait aussi le fait que jamais, dans les relations et les guides de voyage du XVIII siècle, on ne mentionne l'existence d'un cloître à Saint-Jean-de-Maurienne. Mystère, mystère ! L'édifice serait, en fait, une reconstruction de la fin du XVIII siècle ou, plus vraisemblablement, du début de la période sarde, la grande époque du néo-gothique.
L'enclos paroissial de Saint-Félix
Surélevé en terrasse, bien délimité vers 1611, et remplacée par un mur de pierres, l'enclos paroissial de Saint-Félix offre, en 1755, un aspect composite, souvenir d'une époque où les transformations s'effectuaient plus par adjonction que par destruction. Sur la droite, se dresse encore la vieille église à l'architecture gothique, avec sa toiture de tuiles surmontée d'un clocheton en forme de flèche. Le mur d'abside, rectiligne, semble éclairé par une haute verrière aux formes élégantes. Le chœur de l'église est relié au clocher par une nef latérale plus étroite et plus basse.
Cette vieille église, trop petite et en mauvais état, avait été abandonnée vers 1611, et remplacée par un nouvel édifice implanté à l'ouest du clocher sur l'emplacement de l'église actuelle.
Construite sur un plan carré, la tour du clocher trapue et massive livre une impression de puissance. Ne vient-elle pas d'être récemment restaurée puisqu'un document conservé aux Archives départementales de Haute-Savoie signale que des réparations à l'église et au clocher furent décidées en 1740 ? Les murs édifiés en appareil de pierres dures présentent de rares ouvertures rectangulaires. Au sommet de la tour, le bâtiment abritant les cloches est construit en retrait ; il est percé de huit fenêtres minuscules. Une charpente en plan incliné, recouverte de tuiles, permet de raccorder les deux parties de l'édifice. Le clocher est à son tour recouvert d'une toiture en tuiles que surmonte une flèche en fer blanc, couronnée d'une croix en fer forgé particulièrement élégante.
Admirons l'équilibre de cet ensemble monumental où l'on accède à la terrasse par un escalier de cinq à six marches. Le jeu des volumes bâtis s'harmonise avec les zones boisées. Quant au bâtiment qui se profile à l'extrême droite du dessin, il évoque sans doute le presbytère.
Annecy : la ville des couvents
Avec ses canaux, ses placettes et ses ruelles à portiques, Annecy offre bien des charmes aux regards des artistes. Curieusement, George Keate s'intéresse seulement à la partie nouvelle de la ville, envahie par les couvents.
Il s'est placé à deux pas de l'actuel centre Bonlieu, près du pont qui donnait accès au Pâquier. Devant lui, s'allonge le canal du Vassé. D'immenses toitures coiffent les vastes bâtiments du couvent Saint-Dominique. Le clocher de l'église Saint-Maurice conserve toute son élégance. La tour allégée de multiples fenêtres est surmontée d'une frise très fine en dentelle de pierre. La toiture à quatre pans supporte une flèche discrète.
Dans le fond du dessin, au centre, se profile le second couvent de la Visitation avec sa chapelle. Une passerelle en bois enjambe le canal ; elle permettait de relier le premier couvent de la Visitation à ses jardins. Soulignons aussi l'équilibre de cette composition où les masses végétales s'harmonisent avec les ensembles bâtis, tandis que les lignes horizontales, verticales et obliques structurent une extraordinaire composition.
Genève : la cité fortifiée
L'arrivée à Genève marque, pour George Keate, une importante étape de son voyage. Certes, le voyageur anglais a été sensible à la majesté et à la douceur du site de la ville, mais les deux dessins qu'il nous livre insistent beaucoup sur le système défensif de Genève. Des barrières de pieux et des chaînes ferment le cours du Rhône ; la porte du lac est bien surveillée. Précédant la cité, les bastions et les redoutes de Chante Poulet et du quartier Saint-Gervais s'étagent lentement des rives du lac aux premiers boulevards dominés par les hautes murailles du quartier Saint-pierre.
Les dessins de George Keate constituent de rares et précieux témoignages sur la Savoie au milieu du XVIII siècle. Ils laissent surtout apparaître l'extraordinaire sensibilité de l'artiste. George Keate est sensible au romantisme de la montagne pleine de merveilles et d'effrois. Il sait aussi évoquer l'art de voyager le long des routes de montagne ; il s'attache particulièrement à la beauté des villages savoyards avec leurs clochers et leurs églises qui nous parlent d'éternité.
Nous remercions très vivement le British Museum, Department of Prints and Drawings, qui nous a permis de reproduire gracieusement ces documents.