Le collège chappuisien d'Annecy (1550-1614)

Si l'histoire de l'éducation nous entraîne aux origines de l'homme, la généalogie des institutions éducatives actuelles se contente des derniers siècles de notre ère. I l suffit de se reporter à la période de la Renaissance pour retrouver les plus lointains ancêtres de nos écoles secondaires d'aujourd'hui : les premiers collèges modernes. Institution médiévale dont le XV siècle s'empare, le vieux collège est dépoussiéré, rénové, restructuré et lancé dans les remous sociaux et surtout idéologiques d'une société qui s'emballe. Ce mouvement du siècle n'oubliera pas Annecy. La capitale de l'apanage de Genevois-Nemours, enclave privilégiée dans le duché de Savoie, aura son collège : de Flandre où il vit une confortable retraite, Eustache Chapuys en a décidé ainsi. Nous sommes en 1550 et l'enseignement secondaire annécien vient de naître. Le collège survivra aux aléas de l'histoire sous des régimes, des fortunes et des types de fonctionnement bien différents. Au mode de gestion mixte (mi-laïque, mi-ecclésiastique) fixé par le fondateur, succède une phase de plus d'un siècle où les frères de Saint-Paul, les barnabites, prennent en charge l'établissement. La Révolution les en chasse et, au XIX siècle, il ne reste que peu de choses de l'institution fondée par Chapuys. De réformes en restaurations, elle perdra ses statuts, ses locaux et jusqu'à son nom, devenant l'actuel lycée Bertholet.
De la première période de la vie du collège, qui se termine avec l'introduction des barnabites, subsiste aux Archives municipales d'Annecy un fonds important de documents qui permet d'éclairer les différentes facettes de l'établissement : administration, locaux, vie éducative, personnel et comptabilité. La présentation globale de ces différents points révélera le collège dans la conjoncture générale du siècle : loin d'être une entité immatérielle, née de l'initiative généreuse d'un illustre fondateur soucieux de faire partager à la jeunesse savoyarde son goût des belles-lettres, le collège chappuisien apparaîtra davantage comme une réalité concrète, fruit des luttes idéologiques de l'époque tridentine et qui s'embourbera dans une logique de crise à la fin du XVI siècle.

Le fondateur et ses deux collèges

college1Né à la fin du siècle précédent (vraisemblablement vers 1491- 1492), Eustache Chapuys est un ecclésiastique et diplomate qui joue un rôle de premier plan dans la vie politique de la première moitié du XVI siècle, tour à tour officiai auprès de l'évêque de Genève, conseiller des ducs de Bourgogne et ambassadeur de Charles-Quint en Angleterre, à l'époque où se négocie le difficile divorce d'Henri VIII et de Catherine d'Aragon, tante de l'empereur.
Son action politique et idéologique perdurera au-delà de sa mort, survenue à Louvain en 1556, grâce à la création de deux collèges, l'un dans cette même ville flamande, l'autre à Annecy. Le premier, appelé Collège de Savoie, à l'image du Collège des Savoyards fondé plus d'un siècle auparavant en Avignon par le cardinal de Brogny, a pour but de recevoir les boursiers annéciens qui suivent à Louvain les cours des arts, de droit, de médecine et surtout de théologie. Dans sa requête à la reine des Pays- Bas (19 février 1549), Chapuys exprime clairement ses intentions en ce qui concerne le collège d'Annecy : il s'agit de rétablir une activité éducative en terre savoyarde, plus nécessaire que jamais du fait du voisinage des «schismatiques» et «sacramentaires».
Les deux établissements, nés d'un même fondateur, sont étroitement liés dans la lutte idéologique dont ils sont les instruments. Le collège flamand possède à l'origine un droit de regard sur les affaires administratives, financières et éducatives du collège d'Annecy. Mais les deux institutions sont de nature bien différente : celle de Louvain, ville universitaire florissante, n'est à l'origine, à l'image du collège médiéval, qu'un pensionnat destiné à l'hébergement d'étudiants boursiers, pauvres le plus souvent. Le Collège chappuisien au contraire porte dès sa naissance les germes d'une évolution qui en fera très rapidement un collège d'exercice, destiné en premier lieu à l'enseignement, établissement presque autonome par rapport à Louvain.

L'administration

Pendant ses six premières années d'existence, la fondation chappuisienne fonctionne sur la base d'une entente informelle entre le fondateur et les syndics d'Annecy. En mai 1549, Chapuys rédige avec l'avocat annécien Gasch (ou Gast), mandaté par la ville, les premiers «articles» du collège. A cette époque, le fondateur habitant Louvain, il lui est nécessaire de déléguer sur place des personnes pour «régir et gouverner les revenus, biens et héritages desquels il plaict a mond(ict) seig(neur) ambassadeur acheter et donner au(dict) collège». Et puisque jusqu'alors, l'enseignement à Annecy était du domaine de la «ré publique», ces administrateurs «seront esleu quattres de la ville soyent scindicques ou conseilliers et ce par le (dict) conseil de ville». L'administration est donc aux mains du pouvoir laïque, sous contrôle toutefois d'un procureur en la personne de Michel Guillet, seigneur de Monthouz, auquel Chapuys a délégué ses pouvoirs. Mais ce dernier s'attribue en plus un droit de regard direct sur sa fondation : les comptes de l'exercice clos doivent lui être envoyés tous les ans, les décisions prises à Annecy sont soumises à l'approbation du collège de Louvain, qui est en droit de nommer les régents du collège annécien.
C'est donc sur la base d'une administration laïque, étroitement contrôlée par le collège de Louvain et son fondateur, que se structure le collège chappuisien. Pendant six ans, la ville ne sera que le gérant d'une institution privée qu'elle n'a pas à soutenir financièrement. Mais, à la mort de Chapuys, en janvier 1556, ce mode de fonctionnement, qu'aucun acte administratif officiel ne régit, ne peut se prolonger. Chapuys le savait. N'avait il pas fixé les lignes essentielles de l'administration future de son collège dans son testament de 1551 ? Conformément à ses volontés, les statuts définitifs du collège, édictés à Louvain en août 1556, établissent un conseil d'administration de quatre membres : le doyen de la collégiale Notre-Dame de Liesse, le prieur du couvent de Saint-Dominique et deux syndics de la ville. Ces derniers ne sont en poste que pour une durée de deux ans, alors que le doyen et le prieur siègent en qualité d'administrateurs aussi longtemps qu'ils occupent leurs fonctions respectives à la collégiale et au couvent. Par la suite, en 1567, conformément à une écriture de Chapuys retrouvée à son domicile (par le président du collège de Louvain !), les deux syndics ne disposeront plus que d'une voix lors des assemblées générales des deux collèges. Ainsi, alors que les «articles» de 1549 instituaient aux postes d'administrateurs quatre laïcs, moins de vingt ans après sa fondation, le collège est régi par une administration plus ecclésiastique que laïque, tout en restant sous contrôle du collège de Louvain.
Or, par la suite, l'autorité de Louvain, tout comme le nombre de boursiers envoyés au collège de Savoie, semble se réduire. Les événements politiques qui agitent les Flandres, les épidémies de peste qui ravagent l'Europe occidentale pratiquement tous les dix ans réduisent les échanges et les voyages et amènent du même coup le collège chappuisien à se couper de son «grand frère». Autonomie dont profitent les syndics d'Annecy pour investir le conseil d'administration dont ils occupent quatre postes, contrebalançant ainsi largement les deux ecclésiastiques. Cependant, les conditions économiques déplorables de cette fin de siècle mettent le collège en difficulté, rendant nécessaire la prise en main par une congrégation. Après avoir refusé les offres multiples des jésuites, on les sollicite en 1602-1603 ; cette fois, jugeant sans doute les propositions insuffisantes, ils refusent. Ce sera finalement la congrégation de Saint-Paul qui acceptera la responsabilité administrative et éducative du collège à partir de 1614.

Les locaux

La première propriété du collège J est acquise fin 1549. Elle est achetée à Marguerite de Versonnay pour 1025 écus. I l s'agit de la maison de Cran et de ses dépendances situées près du couvent de Saint-Dominique. Chapuys a prévu d'y «édifié une grande sale pour dans icelle fere les lectures du matin et tierces», salle de quarante pieds de large et de soixante de long. Au premier étage, on procède dès 1550 à «l’édifice des sales» qui, s'il est plus commode, se convertiront en chambres. Au rez-de-chaussée, on aménage la «cuisine basse». Mais ces locaux sont trop étroits pour loger les élèves et le personnel, d'où la location de deux maisons au président de la cour des comptes. En 1555, l'achat d'une maison voisine à Madame de La Fontaine évite cette double location.
Ces deux premières acquisitions sont nécessitées par des impératifs scolaires : logement des «commençaux » et des régents. Les bâtiments sont réaménagés en permanence jusque vers 1570 environ. Après cette date, deux nouvelles acquisitions sont faites. L'une en 1579, la maison Croison, et la seconde, vers 1600, achetée à Jean Paquellet, seigneur de Moyron, qui s'acquitte ainsi d'un prêt consenti par le collège. Qu'on ne s'y trompe pas ! L'extension des locaux qui dure jusqu'au début du XVII siècle ne correspond pas du tout à un regain de l'activité éducative et encore moins à une augmentation des effectifs.

Les élèves

college2Les indications sur la fréquentation effective de l'établissement sont assez rares mais on sait, en revanche, que Chapuys prévoyait trois catégories d'élèves :
- Les pauvres, nourris au collège, choisis en priorité parmi «ceulx qui auront estes nourris a Ihospital dannessy dempuys leurs nativité jusque a leage de six ans entiers» ; en second lieu, les pauvres de la ville et enfin parmi ceux du «mandement et ressort d'Annessy».
- Les «portionnaires», nourris au collège. Y sont-ils tous logés ? Cela n'est pas certain. Différentes prestations sont offertes. Le prix des tables varie (pour l'année) de quatorze à vingt-quatre écus. Certains élèves logent au collège dans des chambres privées en compagnie de leur précepteur.
- Les externes, payant un écolage d'un sol par mois, exception faite des enfants de la ville ou des faubourgs d'Annecy et de tous ceux qui apportent une attestation de pauvreté.
La comptabilité du collège porte les traces du paiement de l'écolage. 250 élèves se sont acquittés des frais de scolarité pour le terme Noël 1555 - Pâques 1556. Mais de manière étonnante, alors que le nombre de classes augmente jusqu'en 1583 avec la création de la lecture de philosophie, la recette des écolages régresse jusqu'à disparaître totalement dès 1564. Elle ne permet donc aucune conclusion concernant les effectifs des élèves. Seules quelques annotations éparses en marge d'une lettre ou dans un article de comptabilité indiquent 550 élèves en 1551 et une quatrième section d'environ 200 élèves en 1566. Mais, en 1603, la fréquentation de l'établissement diminue, puisqu'on ferme la classe de philosophie par manque d'élèves.
Quant à la nature sociale de la population scolaire, elle paraît très hétérogène : les pauvres boursiers y côtoient des pensionnaires nobles venus de Dijon ou de Chambéry, par exemple. Assistons-nous pratiquement dès les premières années à une totale gratuité de l'enseignement, reflet d'un processus de démocratisation de l'éducation ? Des effectifs qui culminent dans les années 1590 pour se réduire ensuite face à la concurrence du collège des jésuites de Chambéry, lequel prend son essor vers 1600 ? La formation d'une élite de théologiens et de juristes qui s'émousse lorsque les rapports avec Louvain s'estompent? Vraisemblablement. Cette triple supposition correspond fort bien aux constatations que l'étude du personnel fait apparaître.

Le personnel

De manière permanente, un secrétaire (un notaire en général), un trésorier, un «portier» et un serviteur assurent les tâches de secrétariat, comptabilité, gardiennage et entretien du collège de 1556 à 1614. On s'attache un charpentier en 1601 pour faire face aux importantes réparations. A partir des années 1580, le collège rémunère un «procureur ordinaire » pour régler ses différends judiciaires, nombreux et coûteux. Dans les premières années, le principal est un enseignant. Jean Romier est le premier régent à porter le titre de principal, fonction qui dérive du rectorat qu'il assurait jusque-là. Maître Boufflers est le premier principal engagé (en 1560) pour cette seule fonction. I l touche 800 florins par an, sur lesquels il doit rémunérer quatre régents et un portier. Jusque vers 1600, le poste est toujours pourvu et le principal se cantonne à ses fonctions administratives. Mais, au début du siècle suivant, le poste est vacant puisqu'on confie à Pierre Marquet, alors lecteur en philosophie, la charge double fonction de régent et d'administrateur (moyennant double traitement) jusque vers 1605. A cette date, Janus Desoches est recruté comme principal ; on lui demandera bien vite d'assurer pour le même salaire la charge de premier régent. L'âge d'or du collège est bien fini. Cela se constate aussi dans l'évolution des conditions d'enseignement.
Les enseignants sont généralement des maîtres es arts venus des universités de Louvain (dans les premiers temps) mais aussi de Paris ou d'autres villes encore. Leur traitement est variable selon les niveaux sur lesquels ils interviennent. Jean Romier est engagé en 1554 sur la base de 50 écus annuels, ce qui équivaut à peu près au traitement du premier lecteur en 1604. Les traitements des régents des petites classes sont en revanche bien plus réduits : ainsi, les gages annuels de Jean Riondet, «sixième régent», sont de 13 écus en 1605. Malgré les faibles sommes attribuées aux lecteurs des petites sections, le traitement des enseignants représente la moitié des dépenses. La solution de l'introduction d'une congrégation fournissant son propre personnel enseignant s'impose donc d'elle-même au début du XVIP siècle.
Dès les premières années, on assiste à la mise en place progressive d'une structure de classes, conforme au modus parisiensis qui se généralise à cette époque. Point de départ de cette transformation, un système reposant sur un unique lecteur, assisté de deux bacheliers. Ce régent assure également la gestion administrative et financière de l'établissement. C'est le cas de Philibert Dufresne en 1553, investi dans ses fonctions par délibération municipale. Deux «précepteurs» venus de Louvain, Jean Romier (ou Romerus) et Nicolas Glerey (ou Gleresius), lui succèdent en 1554. Deux autres «hommes de lettres» arrivent en 1555, attestant d'une structure scolaire de deux puis quatre niveaux. Une cinquième section est créée en 1562 sur l'initiative de l'évêque de Genève versant les trois-quarts des 20 écus annuels perçus par le régent chargé d'enseigner 1' «a/b/c» aux «petits enffans». Dès 1568, cette dépense incombe totalement au collège. Après quelques essais de «lectures publiques » fin 1563, la chaire de philosophie est créée en 1583. Pierre Marquet l'occupe jusque vers 1608 environ, avec une courte interruption pour manque d'élèves entre 1602 et 1604. Le cursus scolaire est bâti sur un schéma classique et les contenus d'enseignement sont, eux aussi - supposons- le -, en conformité avec les normes pédagogiques que le ratio studiorum jésuite entérinera à la fin du XVI siècle. La classe de sixième permet, au collège chappuisien tout au moins, l'apprentissage de la lecture. L'élève suit ensuite trois classes de grammaire (5°-3°), une classe de poésie (2°), une classe de rhétorique (1°) avant d'accéder à la classe de philosophie. Les auteurs étudiés sont très vraisemblablement choisis dans le canon presque universellement établi d'auteurs classiques ou renaissants.

Les finances

college3Avant 1590, les finances sont saines. Tant de son vivant que par son testament, Chapuys a doté le collège d'une somme globale de 7300 écus qui a permis l'acquisition et la restauration des bâtiments (maison de Cran et maison Ruphie), l'achat de la dîme des Ollières et d'une partie de la levée (impôt sur les marchandises vendues au marché d'Annecy). Chapuys a aussi légué au collège ses biens fonciers, vignes, terres et bois constituant les biens ruraux ou «biens hors la ville», ainsi que sa maison paternelle, faubourg de Bœuf. Les recettes du collège sont donc conséquentes dès les premières années : vente des 20 parts d'avoine et des 20 parts de froment de la dîme des Ollières, «affermage» (forme de location) de la leyde, location de la maison paternelle et de bâtiments à certains régents. Ces revenus comblent largement les dépenses de fonctionnement qui se résument au traitement des administrateurs et du personnel, à l'entretien des bâtiments et aux frais de messes. Tout ira pour le mieux lorsque l'accroissement du capital permettra d'acheter des rentes sous la forme de transactions immobilières fictives qui sont en fait des prêts déguisés.
Les années 1590 verront l'écroulement de l'édifice comptable, pourtant prospère jusque-là. Les débiteurs ne paient plus leurs traites, d'oij des procès coûteux et sans fin. Du fait de récoltes souvent médiocres, les fermiers réclament des rabais sur leurs locations. Occasionnellement, une épidémie de peste entraîne la fermeture de l'établissement (et donc le non-paiement de la location des bâtiments), les troupes endommagent les récoltes ou accaparent la dîme des Ollières. La ville ne peut venir en aide au collège. Au contraire, dans une des rares années où ses finances reviennent à flot - en 1600 -, l'établissement consent un prêt de 1000 écus à la cité, en contrepartie de quoi cette dernière cède au collège les deux tiers des mailles de la boucherie. Acquisition d'un nouvel impôt qui accroît le potentiel financier de l'établissement mais qui, dans la conjoncture économique difficile, ne permet que de faibles revenus. L'appauvrissement du collège, pourtant doté d'un capital foncier, financier et immobilier important, déterminera la cession aux barnabites.

En 1550, lorsque le collège chappuisien est érigé, nous sommes encore au «beau XVI siècle». Les institutions éducatives, et les collèges tout spécialement, vecteurs des idéologies nouvelles, naissent en grand nombre. Ils proposent un enseignement rénové adapté à l'esprit nouveau que le concile de Trente affirmera quelques années plus tard. Jusque vers les années 1580, le collège d'Annecy prospère, assurant grâce à des finances saines un triple rôle éducatif : formation d'une élite sociale bourgeoise, de théologiens performants et d'une masse populaire éduquée dans la foi chrétienne.
Mais, à la fin du siècle, victime du contexte de crise économique et politique qui l'entoure, il ne dispose plus des ressources financières nécessaires à l'entretien de son infrastructure et de son personnel enseignant. Paradoxalement, la reconquête politique et religieuse du Genevois que Charles-Emmanuel, duc de Savoie, mène avec François de Sales, futur évêque de Genève, exige plus que jamais une éducation des masses dans la foi catholique. Pour répondre à cette attente, la fondation chappuisienne devra faire appel à des congréganistes, à l'image de la quasi-totalité des collèges du XVP siècle. La congrégation des barnabites, fondée à Milan en 1533, est sollicitée par Charles-Emmanuel et François de Sales. Par l'acte d'introduction du 5 juillet 1614, ils s'engagent à «instruire et enseigner a perpétuité la jeunesse audict collège tant a la piété que bonnes lettres». Pour cela, les administrateurs cèdent les locaux, biens et revenus du collège sans «rien se reserver ni reclamer». S'ouvre alors une seconde phase de la vie de l'établissement, pendant laquelle les frères de Saint-Paul sauront redonner au collège chappuisien son prestige passé.

Serge Tomamichel

{backbutton}