Le Châtelard au XVIIIe siècle, son pont et ses foires

Le canton des Bauges a, en schématisant, la forme d'un losange dont les côtés longent l'Isére au sud, le lac d'Annecy au nord, le lac du Bourget à l'ouest, jouxtant la chaîne des Aravis à l'est. Son chef-lieu, Le Chàtelard, est situé à peu près au centre du losange sur une colline qui, telle un verrou, sépare le canton en deux parties, méridionale - les Bauges Devant et septentrionale - les Bauges Derrière -, et domine le Chéran, qui arrose l'une et l'autre du sud au nord. Une route ancienne suivait ce cours d'eau sur sa rive droite, en piémont, et traversait le bourg-vieux pour prendre la direction d'Annecy. À la sortie nord du bourg, au pied de la colline, une bretelle, la Grand Vy, permettait d'atteindre, vers l'ouest, la route de Chambéry par le plateau. Elle prenait naissance à proximité d'un terrain nommé le clos des Écuries dépendant du château du même nom.
En 1764, son propriétaire, Jacques-Louis de Lescheraines, marquis du Châtelard, avait décidé d'y localiser les foires autorisées par la charte de 1301, lesquelles se tenaient jusque là au sommet du bourg. Le clos prit ainsi le nom de pré de foire.

La construction en 1735 du pont d'Escorchevel - toponyme dont l'étymologie demeure énigmatique pour les Castellardinois et inconnu dans le dictionnaire d'Adolphe Gros - sur la gorge du Chéran, au sud du bourg-vieux, avait permis d'atteindre plus facilement par la rive gauche du torrent, sur le plateau et non en piémont, la vallée de l'Isère où nombre de Castellardinois possédaient de, vignes. Cet ouvrage avait-il été aussi préconisé pour dissuader le marquis de substituer son clos des Écuries au sommet du bourg pour la localisation des foires? Peut-être, mais ce fut sans effet. Au demeurant, ce pont d'Escorchevel existe toujours, agrandi à deux reprises. La construction, il y a deux décennies, d'un nouveau parapet donna l'occasion de s'intéresser à la signature - connue de longue date mais incomprise - de son maître d'œuvre, gravée sur l'ancien ouvrage. La qualité et la longévité de l'ouvrage n'empêchèrent pas toutefois Le pré de foire d'en profiter aussi pour devenir aujourd'hui, au détriment du bourg-vieux, le cœur économique de la capitale des Bauges.

Le bâtisseur du pont d'Escorchevel, un architecte bien en cour

Lorsqu'en 1976 le pont d'Escorchevel sur le Chéran fut rénové, on conserva en les consolidant les culées et la voûte, mais on élargit le tablier pour rendre l'ouvrage compatible avec les contraintes de la circulation moderne (la largeur en fut portée de 4,70 mètres à 8 mètres). En déposant, à cette occasion, les anciens parapets de maçonnerie, on mit de côté la pierre centrale du parapet sud - actuellement exposée sur le parking de l'église - qui portait une inscriptîon de deux lignes. Cctte pierre de taille de bonnes dimensions (72 x 45 x 40 cm) a été, en effet, sculptée de façon à faire apparaître lisiblement aux yeux des passants un texte comportant une ligne supérieure avec la date de la construction (1735) entourant le monogramme du Christ (I.H.S.) surmonté d'une croix et une ligne inférieure ainsi libellée: «IBlAPALMEING». Cette suite de lettres, qui a intrigué des générations de Castellardinois, se lit en réalité ainsi: «J(ean) B(aptiste) LA PALME ING(énieur)». On a retrouvé la trace de celui qui se désigne ainsi comme le maître d'œuvre du pont aux Archives départementales de Savoie et à la Bibliothèque nationale de France. Il appartenait en effet à une famille qui, pour être au XVIIIème siècle de récente implantation en Savoie, fit passablement parler d'elle à l'époque.

Le père de Jean-Baptiste, Étienne Aubriot, dit La Palme, né à Créancey en Bourgogne, était chirurgien-major dans les troupes du roi de France (voir A de Foras, Armorial et nobiliaire de J'ancien duché de Savoie, t. 1, p. 78). Probablement à l'occasion de l'occupation militaire qui conduisit pendant dix ans au début du XVIIIème siècle les troupes françaises en Savoie, il s'établit à Chambéry où il épousa une demoiselle Sautet, dont deux frères devaient devenir l'un avocat au Sénat, l'autre curé de Barberaz. Le ménage dut rapidement rencontrer quelques difficultés, puisque les archives de Turin possèdent, selon Jean Nicolas (voir La Savoie au XVIII' siècle, p 413) une lettre rédigée en 1719 par le président du Sénat de Savoie en personne et qui concerne les démêlés des deux époux. Ce magistrat constate à leur propos, avec philosophie, que «les légers châtiments sont assez fréquents» et que «ces rudes traitements ne paraissent pas suffisants pour séparer une femme d'avec son mari ». Malgré ces péripéties, un fils, Jean-Baptiste, vint couronner l'union des irascibles époux. Ceux-ci - peut-être aussi au prix de quelques «légers châtiments» - lui procurèrent une éducation moderne pour l'époque, en lui faisant donner une formation technique qui s'acheva à l'université de Turin où, à partir de 1729, avaient été réorganisés les enseignements dispensés aux futurs architectes et ingénieurs. Une étude publiée en 1963 (c. Brayda, L. Coli et D. Sesia, Catalogo degli ingegnieri e architetti operosi in Piemonte nei Sei e Settecento, p. 45) par la municipalité turinoise et l'association des ingénieurs et architectes de cette ville, fournit la liste des anciens diplômés de l'université de Turin aux XVIIème et XVIIIème siècles, ainsi que celles de leurs œuvres principales. Cette publication contient la notice suivante:

«La Palme, Aubriot Jean-Baptiste Chambéry 17.. à 17..
«Architecte civil diplômé de l'université royale de Turin le 9 août 1741 avec la présentation d'un projet de palais [...]. Des registres de l'université, il ressort qu'il avait déjà présenté le 15 mars 1737 une demande pour être examiné, et que deux examinateurs avaient été désignés pour l'épreuve d'architecture qu'il devait passer à Chambéry».
«1735 - Le Châtelard, pont d'Escorchevel sur le torrent Chéran» [traduction de l'auteur à ndlr].

Ainsi, Jean-Baptiste La Palme présenta, certes, un projet de palais pour obtenir en 1741 son diplôme d'architecte, mais c'est le pont d'Escorchevel - construit immédiatement avant qu'il ne demande à passer à Chambéry son examen probatoire pour entrer à l'université de Turin - qui constitue l'œuvre principale retenue par sa notice biographique. De retour à Chambéry, il servit la Maison de Savoie dans le corps des ingénieurs du roi (on ne faisait pas alors une distinction nette entre ingénieurs et architectes dans l'administration sarde) jusqu'à la mort qui le frappa jeune encore, en 1754, (voir Amédée de Foras, op. cit., p. 78). Il signa en cette qualité de nombreux rapports dont plusieurs sont conservés aujourd'hui aux archives départementales de Savoie. On signalera enfin qu'ayant épousé Josephte Borel, il en eut sept enfants de 1746 à 1752, dont trois s'illustrérent par leurs engagements respectifs. L'un, JeanBaptiste Marie, ecclésiastique, fut supérieur du séminaire de Chambéry de 1782 à 1792, vicaire général en 1793. Émigré à Turin puis clandestin en Savoie, il organisa la résistahce du clergé à la Révolution. Aussi, sans être poursuivi, il fut mis à l'êcart après le Concordat, mais J'Empire écroulé, il reçut en 1819 l'évêché d'Aoste (voir M. Perroud, Le Jansénisme en Savoie, p. 8 et p. 83 ; V de Saint-Genis, Histoire de Savoie, 1. 3, p. 153 et p. 151). Son frère Louis, militaire, devint lieutenant-colonel du régiment d'Aoste. Enfin, l'aîné, Étienne, qui était magistrat, fut nommé au Sénat de Savoie en 1789, puis membre du conseil de préfecture sous l'Empire. En 1778, il avait obtenu du roi de PiémontSardaigne, pour sa famille et celle de son frère officier, la noblesse sous les titres de comtes de Marcellaz et d'Alpigny. Les patentes lui en furent délivrées gratuitement «en récompense des services rendus». On admettra, en considérant notamment la longévité du pont d'Escorchevel, le chef-d'œuvre de Jean-Baptiste La Palme, que le temps a justifié l'opinion émise sur cette famille par les autorités sardes, il y a plus de deux siècles.

Le pré de foire,du marquis aux marchands

L'histoire de ce quartier du Châtelard se rattache à de nombreux épisodes essentiels de la vie du pays. H. Bouvier, ancien maire, a retracé dans son Histoire du ChâteJard-en-Bauges l'origine de l'acquisition décidée en 1838 par la commune de cette parcelle où certains des sinistrés de l'incendie de 1867 devaient reconstruire leurs demeures, amorçant ainsi l'extension du bourg vers le nord, qui a pris un siècle plus tard toute son ampleur. Mais pourquoi un champ de foire au Châtelard et pourquoi avoir choisi cet emplacement pour l'implanter? La réponse à ces deux questions conduit à remonter dans l'histoire pour rattacher l'origine de ce quartier à deux éléments importants du passé castellardinois que sont le domaine du château des Écuries et la fonction commerciale de la capitale des Bauges.

Le domaine du château des Écuries a été constituê par le prince Thomas de Savoie-Carignan, qui acquit la seigneurie du Châtelard et le titre de marquis qui lui était attaché depuis 1619. Fils cadet du duc souverain Charles Emmanuel 1er, Thomas de Savoie (1596-1656), prince de Carignan devenu marquis du Châtelard, décida dès 1633 d'y installer un élevage de chevaux. La Cour de Savoie était très attachée à ses montures mais elle avait perdu par le traité de Lyon de 1601, avec la Bresse, le haras d'Ambronay qui était son fournisseur habituel. En vue de créer une nouvelle exploitation, Thomas, par acquisition ou échange, rassembla «trois domaines considérables dans les endroits les plus gracieux et les plus fertiles de la paroisse» comme le rappelle un mémoire du conseil du Châtelard de 1784, «ces trois domaines (les Écuries, le Brillat, le Ferbally) forment au cadastre 193 journaux» (soit environ 58 hectares). Pour compléter ce domaine, qui s'étendait jusqu'aux confins de Bellecombe et de Doucy (chalets de l'Écurie), le prince Thomas fit construire, accompagné d'une chapelle, le château des Écuries, en rive gauche du nant de Mellesine, sur le plateau situé en contrebas nord du bourg. Dès cette époque en effet, le château en haut du bourg était inhabitable, sinon en ruines. Le château des Écuries, transformé en villa au XX' siècle, fut lui-même dévasté par l'éboulement de 1931, puis se retrouva sur la rive gauche du torrent après le déplacement du cours d'eau qui accompagna le glissement de terrain de 1948. On peut aujourd'hui en voir les restes dans le jardin de la villa acquise en 1971 par la commune industrielle d'Auby (Nord) pour en faire une maison de vacances. Le domaine des Écuries appartint jusqu'en 1688 à la famille de Savoie-Carignan. Pendant tout ce temps, il fut géré par des «grangiers» (i. e. fermiers) appartenant tous à la famille Blanc dit Bert (ou Blanc Bert). Des descendants de cette famille (dont le patronyme désormais s'orthographie Blambert) vivent tant au Châtelard qu'à Doucy. Ce domaine s'étendait d'un seul tenant du hameau de Mellesine jusqu'à l'intersection de la voie publique (qui suivait le chemin départemental 911 actuel) et de la Grand \!Y, qui permettait d'atteindre et de traverser le cours du Chéran sans passer par le bourg-vieux. De ce carrefour jusqu'au château des Écuries, la mappe sarde de 1730 montre nettement que s'étendait une double allée de tilIeuls qui subsista intégralement jusqu'au milieu du siècle dernier selon le chanoine Laurent Morand (voir Les Bauges, t. 1, p. 63). Une seconde allée, perpendiculaire à la première, reliait celle-ci à la route. Ces deux allées, dont subsistent quelques vestiges, délimitaient au sud et à l'est un quadrilatère dans le périmètre duquel, en 1764, le marquis du Châtelard, alors membre de la famille de Lescheraines, décida d'installer les foires qui se tenaient jusqu'alors plus haut dans le bourg, dont la tradition commerciale apparut dès le Moyen Âge.

La fonction commerciale du Châtelard se manifeste dès l'octroi, le 19 octobre 1301, par le comte de Savoie Amédée V le Grand (1249-1323), de la charte de franchises qui en fit une commune jurée. Cette charte, détruite lors de l'incendie du château et du bourg par les troupes dauphinoises en 1305, fut renouvelée en 1324 par le comte Édouard (1284-1329), fils du précédent, puis confirmée et complétée par plusieurs de ses successeurs à la tête du comté puis duché de Savoie. Ces chartes, parchemins à sceaux de cire conservés aux archives départementales de Savoie, accordaient une série de libertés non seulement aux habitants du bourg ou «bourgeois» du Châtelard - qui recevaient cette qualité après un an de résidence -, mais plus largement à tous ceux qui venaient opérer sur son marché. En outre, le signataire de la charte de 1324 précise: «De même accordons à nos dits bourgeois [...] la faculté de tenir dans leur ville [...] chaque année aux époques que notre châtelain et les bourgeois jugeront le plus convenable, deux foires». La charte de 1477 ajoute «que toutes et chacune des personnes de l'un ou l'autre sexe qui se rendront aux deux foires accoutumées du Châtelard, dont l'une se tient le jour de la fête de saint Martin d'hiver et l'autre dans le mois de mai, soient tellement francs et libres qu'ils ne puissent être arrêtés, saisis ou emprisonnés, détenus, pour quelque dette que ce soit, durant les deux jours entiers des deux foires précitées». Quant à la charte de 1493 qui, sur la supplication des habitants, tend à rétablir le marché du bourg qui était resté longtemps interrompu, elle accorde «l'autorisation, la faculté de faire et de tenir le dit marché le samedi de chaque semaine ainsi qu'une foire chaque année le jour de la fête de saint Loup dans ladite vilIe du Châtelard [...]. Nous voulons que tous les marchands et les hommes du dit mandement du Châtelard des Bauges, ainsi que ceux des dis­tricts et ressorts de Lescheraines et de Broissy soient tenus 1...] de venir audit marché et d'y apporter leurs propres objets et marchandises à vendre, comme leurs prédécesseurs avaient coutume de le faire avant l'incendie [...] de même nous voulons qu'à cet effet les sup­pliants précités et leurs descendants soient tenus de faire reconstruire et ensuite entretenir à leurs frais pour ledit marché une halle conve­nable et suffisante». Ainsi, le Châtelard était le seul bourg dans les Bauges à pouvoir tenir mar­ché les samedis (les lundis à partir de 1804), à servir de cadre à trois foires par an en novembre à la saint Martin, en juin à la saint Loup et au début du mois de mai. Cependant, si les chartes expliquent l'origine de ces mani­festations, elles laissent peu entrevoir en quoi elles pouvaient consister concrétement, il y a plusieurs siècles.

Les questions posées par la localisation au pré de foire des manifestations commer­ciales donnent l'occasion de mieux com­prendre leur fonctionnement ancien. C'est unmémoire présenté le 1er mai 1784 par le syndic et les conseillers du Châtelard à l'intendant général de Savoie (équivalent du préfet à l'époque) qui en révèle la teneur. Ce document avait été établi pour contester le montant des droits féodaux demandés par le marquis de Lescheraines, aux ancêtres duquel les descen­dants de Thomas de Savoie avaient, en 1688, vendu leur marquisat. Dans ce mémoire, repro­duit dans L'Histoire de Savoie de Victor de Saint-Genis (t. 3, p.532), les habitants rappel­lent «qu'il y a plus de 20 ans que les autheurs (sic, i. e. les parents) du marquis de Lesche­raines ont fait transporter sur le clos des Écu­ries les trois foires annuelles qui se trouvaient auparavant dans le bourg». C'est donc vers 1764 que Jacques-Louis du Coudray de Blan­cheville de Lescheraines avait fait installer les foires à l'extrémité sud de sa propriété, à l'in­tersection des deux allées de tilleuls. Le clos des Écuries prit alors le nom de «pré de foire». Les raisons de ce transfert transparaissent dans la même source, à la lumière des doléances du conseil communal, qui évoque «le grand pré­judice de la communauté qui perd les 600 livres que gagne le fermier [...] à vendre ses denrées aux forains» (à l'époque, la livre était divisée en 20 sols et le salaire quotidien d'un ouvrier agricole était en moyenne de 6 sols). Les cultivateurs du bourg ne sont d'ailleurs pas les seuls à se plaindre du fermier du château des Écuries: « On fait payer aux cabaretiers du bourg [...] 20 sols pour une barraque (sic) qu'ils établissent sur la foire aux fins de vendre du vin et cet éloignement les assujettit à beaucoup de frais; il y a quelques fois 5 et 10 barraques (sic) et le préjudice de chacun est d'au moins 8 livres. Les marchands estrangers (sic), toilliers (sic), drapiers, chapeliers, quincailliers et autres paient au fermier 20 sols chacun pour y exposer leurs marchandises en vente». Enfin, ce déplacement portait aussi préjudice aux propriétaires immobiliers du bourg-vieux riverains de voie publique, qui auparavant «plaçaient les marchands au devant de leur maison [...] et leur fournissaient tout ce qui était nécessaire pour élever un banc de marchand; il n'y a jamais moins de 15 marchands ce qui fait 15 livres». Ce texte présente une description colorée des foires du XVIII' siècle: on y compte un marchand de vins pour deux forains vendeurs de pièces d'habillement, de tissus et de quincaillerie, établis sur des étals placés au bas des maisons sur la place du bourg-vieux et la voie publique, sans compter les paysans des alentours venus vendre leurs légumes, leurs fromages ou le produit de leur basse-cour. Ce n'est pas sans protestations que tout ce petit monde dut descendre au pré de foire, pour le grand profit du marquis et de son fermier. Pourtant, force est de se demander pourquoi il y resta lors de la Révolution qui, un quart de siècle plus tard, remit en question toute l'organisation et la hiérarchie communales.

On peut certes penser que de nouvelles habitudes avaient, en quelques décennies, été prises et qu'elles se perpétuèrent lors de l'acquisition du pré de foire par la commune en 1832. Cette opération permettait, en effet, à la communauté de récupérer les profits antérieurement captés par le marquis et son fermier. Plus largement, les commodités de la localisation au pré de foire allaient devenir de plus en plus évidentes, si bien qu'après l'incendie général de 1860, ce quartier se peupla de résidents permanents pour devenir, plus de cent ans après, le cœur économique du Châtelard, le bourg-vieux étant promu au rang de «village d'art». Finalement, il fallut attendre deux siècles pour que prit place un tel redéploiement géographique des activités. À cette occasion, on ne manquera pas de constater avec satisfaction que le chef-d'œuvre architectural de Jean-Baptiste La Palme a conservé sa pleine utilité, desservant aussi bien le bourg-vieux que le pré de foire.

Pierre Léonard

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