Des curés tarins assassins ? Contribution à l'histoire de la rumeur

par Lucien Chavoutier

Article paru en avril 1993 dans L’Histoire en Savoie magazine, SSHA

Le 28 août 1838, trois hommes en redingotes, « par-dessus lesquelles ils avaient mis une blouse blanche ou une chemise, ayant la figure noircie ou voilée, parlant français correctement, arrivaient dans la cour » du syndic de Feissons, Jean-Jacques Mugnier. « Deux étant armés d'un grand couteau frappèrent à la porte d'entrée de M. Mugnier qui leur fut ouverte par la servante munie d'une lampe (…) Le troisième de ces hommes, le plus petit, se posta en sentinelle (...) près du seuil de la porte d'entrée (...) afin de garder à vue la bonne, de l'empêcher d'appeler au secours et aussi pour prévenir ses complices si quelqu'un arrivait inopinément ». Les deux intrus auraient réclamé au syndic son or et des papiers compromettants concernant la disparition d'une fille enceinte. « Ils eurent l'audace de lui demander le genre de mort qu'il préférait : la cervelle brûlée ou le cœur transpercé ». Mugnier tente de s'enfuir. Ses assassins le rattrapent et le percent « à coups de couteau comme en témoignait la balustrade maculée de larges taches de sang. Ils le traînèrent ensuite dans la chambre du crime où se termina l'horrible scène sanglante », sans que ni Mme Mugnier ni sa servante n'aient pu intervenir : « Rien ne pouvait le rappeler à la vie et effectivement le malheureux expira quelques instants après dans les torsions d'une affreuse agonie, sans avoir pu prononcer une parole », le corps lardé de vingt-deux coups de couteau (L'Avenir des Alpes, mars 1908). L'acte de décès (Archives diocésaines de Tarentaise : double des actes de catholicité de Feissons) mentionne sobrement que Jean-Jacques Mugnier, « propriétaire rentier, est mort subitement âgé de 70 ans, sur l'avis et les renseignements fournis par le juge instructeur du tribunal de Moûtiers. 28 août 1838 ». Discrète trace officielle d'une mort tragique...

Enquête et décisions de justice

cureCette brève notice jointe à l'acte de décès atteste que la justice s'était immédiatement saisie de l'affaire. Mais elle n'a pas réussi à démasquer les assassins. Très vite, une rumeur se propage qui accuse trois prêtres d'avoir perpétré l'assassinat : les curés de Cevins, de Blay (aujourd'hui Esserts-Blay) et de Feissons-sous-Briançon (aujourd'hui Feissons-sur-Isère).

Le premier, Urbain Revet (né à Chevron le 16 février 1800, curé de Cevins le 11 novembre 1830) aurait, selon la rumeur, engrossé une jeune paroissienne, lui aurait remis 200 livres et promis 1 000 autres si elle quittait la Savoie pour la Provence. N'ayant pas reçu le solde, elle aurait chargé Jean-Jacques Mugnier de récupérer sa créance. Le curé de Cevins aurait alors sollicité l'aide de ses confrères, Jacques Chenal (né à Granier le 12 avril 1793, curé de Blay le 11 octobre 1832, décédé à Granier en octobre 1873), lui-même « soupçonné d'avoir une liaison avec une blanchisseuse de Feissons », et Jacques-Marie Albriet (né aux Chapelles le 22 avril 1790, curé de Feissons-sous-Briançon le 28 octobre 1830, décédé à Moûtiers le 3 mai 1870), qui avait brandi les foudres de l'excommunication contre le syndic Mugnier, coupable d'avoir racheté les biens d'Eglise dispersés aux enchères par la Révolution en 1793. Voici comment la presse reconstituait le sermon que ce prêtre aurait prononcé le 24 juin 1838, quelques semaines avant le drame : « La commune est dirigée par une poignée de canailles à la tête desquelles se trouve un homme scandaleux, le Ciel ne laissera pas impunis leurs actes (...), il en tirera une éclatante vengeance et plus tôt qu'on ne pense (...). Lorsque vous avez une brebis galeuse dans votre troupeau, vous l'abattez, eh bien vous en avez une au milieu de vous, détruisez-la ! » (D’après Jacques Garieri, qui reproduit Le Radical des Alpes de mars 1911). Et la rumeur courait. On se montrait du doigt les trois curés, accusés d'avoir assassiné le syndic de Feissons, témoin gênant de supposées turpitudes et adversaire avéré de l'Eglise.

Or la justice, qui n'a pas réussi à trouver d'assassins, ne pouvait à l'époque engager une instruction sur les accusations portées contre les trois prêtres visés par la rumeur. En effet, la loi sarde faisait relever le clergé, exclusivement, du tribunal ecclésiastique placé sous la responsabilité de l'évêque. La justice royale ne pouvait donc intervenir. Aussi, par souci d'écarter tout soupçon de favoritisme qui aurait inévitablement entaché, aux yeux de l'opinion, une sentence émise par leur tutelle hiérarchique, à la fois juge et partie, les trois prêtres, impuissants à couper court aux bruits qui circulaient, ont-ils choisi librement de faire confiance à la justice ordinaire en portant d'eux-mêmes l'affaire devant le tribunal civil d'Albertville.

Les juges civils les ont lavés de tout soupçon par une sentence du 3 novembre 1840, confirmée par le tribunal suprême du duché, le Sénat de Savoie, qui les blanchit en dernier ressort par son arrêt du 9 juillet 1851, rendu par les conseillers Auguste et Jean-Baptiste Nicolet, sur rapport du substitut avocat général Hagard. S'il a fallu treize années de procédure pour arriver à ce résultat, c'est que le Sénat avait d'abord obstinément refusé de faire droit aux demandes réitérées des trois curés, puisque la justice d'Etat ne disposait, dans la loi alors en vigueur, d'aucune base juridique pour se saisir d'une affaire relevant légalement de la juridiction ecclésiastique.

Lorsqu'il s'en saisit enfin, le Sénat de Savoie fonde son arrêt sur des attendus libératoires enregistrés au cours d'une minutieuse enquête. Il s'agit de faits matériels précis. Le curé de Cevins, Revet, a un alibi incontournable : il a soupé chez ses voisins Guillot, depuis 19 heures, le soir de l'assassinat, lequel s'est perpétré vers 20 heures. Le curé de Feissons, Albriet, quant à lui, se trouvait au moment du drame dans son presbytère, dont il ouvre lui-même la porte à une voisine qui témoigna être venue emprunter du beurre à la servante ! De surcroît, le Sénat a fait procéder à une reconstitution « chronométrée » des trajets que les trois prêtres auraient empruntés, tant à l'aller qu'au retour, pour accomplir ensemble leur forfait. Conclusion : il eût fallu être champion de course à pied pour couvrir la distance depuis les points où on les a vus pour la dernière fois avant et après le crime, d'autant que la rumeur désignait trois personnages empêtrés dans de longues redingotes enveloppées de voiles blancs flottants, le short étant évidemment anachronique in situ. Comment donc ces assassins fantomatiques, qui courent toujours, n’auraient-ils pas donné le départ à une formidable rumeur qui prend encore un nouveau (en 1987 !) mais faux départ ? Car, cette fois, elle n'a plus trouvé le terrain favorable susceptible d'émoustiller la crédulité des lecteurs

La presse amplifie

Si elle a innocenté les trois prêtres, la justice n'a pas pour autant réussi à découvrir le ou les coupables. Une autre rumeur courait, car les Feissonnais jasaient volontiers sur les dangers que JeanJacques Mugnier aurait fait courir à la vertu de ses servantes. Aussi l'enquête avait-elle — mais sans résultat — inquiété quelques pères indignés et autant de maris jaloux, dont plusieurs s'étaient publiquement jurés de tirer vengeance du séducteur. Quant à Mme Mugnier, qui faisait assez souvent des scènes à son époux, convaincu de courir des aventures galantes, elle déclara lors de l'enquête n'avoir rien vu ni entendu, bien qu'elle se soit trouvée, le soir du crime, dans le lit conjugal où se déroula l'horrible drame. L'affaire fut donc classée. Mais le mystère ne laissa que provisoirement dormir, et seulement d'un œil, la bête increvable de la rumeur.

Pour preuve que « tout le monde » en parlait encore dans la région, voici comment le conducteur de la diligence, selon les Périples d’un baigneur en Tarentaise, ouvrage publié à Moûtiers, chez Ducloz, en 1883, commentait le paysage aux curistes en route vers Brides-les-Bains : « Nous arrivons enfin à un autre village de modeste apparence, Feissons, où je remarque une maison carrée à volets fermés ; j'allais questionner mon voisin qui est de ces pays, mais il ne m'en laissa pas le temps : c'est là, me dit-il, qu'au mois d'août 1838, M. Mugnier tomba sous le poignard d'assassins inconnus. Il me souvint alors d'avoir entendu parler de cette lugubre et étrange affaire ; mais à toutes mes questions, mon compagnon ne put me répondre que par des on-dit. Qu'était-ce donc que la justice en ces temps ? Eh bien ! La justice, c'était la justice d'alors ! Quelque temps après, j'ai vu la trace non effacée d'une mare de sang vers la porte qu'il avait vainement tenté d'ouvrir, et la marque sanglante de ses doigts empreints sur le panneau ». La rumeur, on le voit, se propage, grâce à des témoignages oculaires et tactiles de ce genre : j'ai vu... un demi-siècle après le drame... la trace de la mare de sang et l'empreinte sanglante des doigts. Et en 1911, dans son livre Choses vues en Savoie vers 1860, Charles Montmayeur ne manque pas de consacrer encore trente pages à cette histoire !

Il est vrai que trois années plus tôt, le journal radical L'Avenir des Alpes avait réactualisé le rôle du procureur dans un feuilleton très attendu et fort commenté dans les chaumières : long réquisitoire contre les trois curés, étalé sur les deux mois de mars et d'avril 1908. Aussitôt, la défense monte au créneau dans la presse conservatrice, représentée à Moûtiers par l'hebdomadaire La Tarentaise, qui paraît du 30 janvier 1904 au 9 janvier 1915. La plume acérée de Georges de Fonclare relève le défi dans les numéros du 16 mai au 15 août 1908. Et voici que le successeur de L'Avenir des Alpes, Le Radical des Alpes, ouvre ses colonnes à l'accusateur public dans ses éditions de mars-avril 1911, aussitôt marqué par la défense de Georges de Fonclare parue dans La Tarentaise du 25 mars au 29 avril 1911.

Cette violente polémique alimente la rumeur, dont une nouvelle pousse devient si grosse qu'elle finit par accoucher au moins une vérité vraie dûment attestée ! En effet, la rumeur avait cherché, tout au long des ans, une confirmation irréfutable en brodant une légende autour de l'origine de la chapelle de Notre Dame-des-Neiges, de nos jours encore bien visible sur le verrou glaciaire du Calvaire, à Cevins. En 1883, le docteur Trésal écrit dans ses Périples... : « Quelques-uns prétendent que c'est un monument expiatoire », mais il précise n'avoir « pas eu le temps de vérifier cette assertion d'un de (ses) compagnons d’impériale ». Il aurait pu le faire aisément aux archives du diocèse de Tarentaise […], a été financée par de multiples dons et quêtes. […]. Dans l'assistance : Jean-Jacques Mugnier en personne ! Libre penseur, certes, mais conscient de ses devoirs de « maire de tous », il était là pour une inauguration aussi populaire. Son assassinat n'ayant été perpétré que treize jours plus tard, le 28 août, une nouvelle composante de la rumeur — Notre-Dame-des-Neiges, monument expiatoire du crime des prêtres — s'effondre. Le curé Revet, promu archiprêtre du secteur le 28 août 1870, mourra dans sa paroisse de Cevins le 3 décembre 1877, après y avoir exercé dans le respect général quarante-sept années de ministère très actif et avoir encore présidé, au côté du nouvel évêque Claude-Francois Turinaz, un gigantesque pèlerinage de 15 000 personnes à Notre Dame-des-Neiges, le 11 juin 1874.

Signification de la rumeur

cure1Il est temps de s'interroger sur le climat social et sur les combats d'idées que met en relief la rumeur. Certes, un élémentaire sens critique suffit à faire sourire devant les passions journalistiques et probablement populaires soulevées autour de trois prêtres, en redingote noire recouverte de voiles blancs, marchant de concert pour trucider un maire en présence de sa femme et de sa servante lampe en main pour leur ouvrir l’huis (au fait, cette servante, un temps soupçonné de complicité, fut, elle aussi, innocentée par le Sénat de Savoie), s'enfuyant enfin au pas de course par le pont de Feissons, du haut duquel ils jettent dans l'Isère leurs habits ensanglantés... Mais il est temps de débusquer d'autres facteurs qui éclairent l'irrationnel et apportent quelques touches intéressantes pour l'histoire des mentalités.

Dans la Tarentaise du milieu du XIXe siècle, des brèches commençaient à fissurer la belle unanimité catholique et agricole, particulièrement dans les fonds de vallée. En effet, les communes de basse altitude, comme Feissons, Cevins, Esserts Blay, Bellecombe, Aigueblanche, ont toujours été pauvres sous l'Ancien régime économique, à la différence de la modeste aisance dont jouissaient les cellules d'altitude dotées de riches alpages et de vastes forêts, fortes d'une démographie qui ne connaîtra le déclin qu'à la fin du XIXe siècle. Aussi les fonds de vallée ont-ils compté, au cours des âges et plus encore depuis la Révolution, en attendant la surcharge démographique de 1838-1848 et de l'Annexion de 1860, de nombreux émigrants saisonniers voués à de petits métiers, ancêtres du prolétariat : journaliers, hommes de peine, commissionnaires, domestiques, crocheteurs (portefaix). A la fin du siècle, l'évêque de Tarentaise confia généralement ces paroisses à des prêtres âgés, qui se reposaient des fatigues d'un ministère exercé à la force de l'âge dans les grosses et rudes paroisses des Grandes Alpes. Ils se trouvaient alors en situation souvent conflictuelle avec l'instituteur et plus que réservés devant la grosse industrie naissante, comme le montre l'enquête ordonnée par Mgr Bouvier en 1897 auprès des curés tarins. Dans ce contexte, nos « prolétaires de l’émigration », misérables et exploités, perdent contact avec l'Eglise et se montrent sensibles aux courants de la libre pensée. A la fin du XIXe siècle, lorsqu'ils reviennent au pays, avec le réel prestige de l'émigré et un petit pécule, ils constituent la clientèle privilégiée des républicains et des radicaux. Ils grossissent alors la nébuleuse qui gravite autour du noyau dur d'une gauche animée par une abondante presse d'arrondissement, vivante et polémique, qui contribue à la formation d'une opinion publique tranchée, vigoureuse, à l'évidence plus anticléricale que sociale, à la différence des catholiques « sociaux » après le Toast d'Alger et le Ralliement (1890-1891). Ces journaux « républicains » ont donc contribué à retarder la prise de conscience de l'importance des facteurs sociaux et économiques, au bénéfice des querelles idéologiques : priorité à l'anticléricalisme ! Quant à La Croix de Savoie, elle a fait le choix de l'engagement social, mais dans une optique religieuse et non pas « socialiste », le social ne pouvant d'ailleurs, de quelque manière que ce soit, se réduire au socialisme. C'est dans ce climat, pensons-nous, que la première rumeur a trouvé un puissant courant porteur en moyenne Tarentaise, pour culminer dans les récits des années 1880-1900.

Puis les sources journalistiques montrent que la rumeur s'enfle avec une force redoublée au début du XXe siècle. Rappelons-nous les dates des successifs feuilletons Mugnier : elles encadrent la période de crise entre l'Eglise et l'Etat. Les radicaux anticléricaux de l'époque font feu de tout bois. Leurs adversaires se portent avec la même violence verbale à la contre-offensive. Dans la Tarentaise catholique, c'est le républicain Francis Carquet qui devient député de 1889 à 1899, avec l'appui du journal Le Tarin. Le radical César Empereur lui succède de 1899 à 1909, relayé à cette date par le radical Antoine Borrel que l'arrondissement réélit en 1910 et 1914. On aura noté la concomitance entre ces périodes électorales et la résurgence de la rumeur dans la presse locale. On se servait d'armes fourbies avec de vieilles affaires qui semblent avoir fait la preuve de leur efficacité. Et en tout cas n'avoir laissé personne indifférent.

Le propre de la rumeur n'est-il pas de se nourrir des éléments les plus propres à la démentir ? Face à sa puissance irrésistible, les sources les mieux archivées n'ont, semble-t-il, jamais fait le poids lorsque le contexte politique et social déchaîne des passions irrationnelles. Le débat juridique et scientifique a souvent semblé clos. Mais les portes refermées sur le lourd secret d'un meurtre jamais élucidé menacent à tout moment de se rouvrir. On aurait pu le craindre encore quand Jacques Garieri a publié, en 1987, Rumeur sur la Savoie ou mémorandum sur l'affaire Mugnier, où il affirme « avoir découvert un manuscrit diffusé dans toute la région après l’événement », alors qu'il ne s'agit que d'une simple copie manuscrite du Radical des Alpes par un particulier. Il est vrai que Jacques Garieri a pris soin de s'excuser de « n’être pas historien ».

Souhaitons que soit exaucé son vœu involontaire, exprimé dans une belle coquille d'imprimerie (répétée deux fois) : que la chapelle Notre-Dame des-Neiges soit le monument expiratoire de la rumeur, à défaut d'attester l'expiation d'un crime.

Une autre donnée historique, soigneusement archivée et gardée pour notre conclusion, exprime un vœu ultime pour la mémoire éternelle du malheureux Jean-Jacques Mugnier si sauvagement assassiné. En effet, ce syndic, notoirement anticlérical et époux point trop fidèle aux lois du mariage, avait dès 1831 rédigé son testament. Dans une commune où fréquemment « l'airain ne sonnait pas sur les tombes », il avait légué 100 livres à la paroisse de Cevins et la même somme aux paroisses environnantes. Le fond et la complexité des consciences n'échappent jamais tout à fait à l'Histoire.

 

ETUDES PUBLIEES

Sources

Pour l'essentiel, elles proviennent des journaux parus aux dates citées dans le texte. On se reportera aussi aux archives diocésaines de Tarentaise pour les chiffres concernant la chapelle de Notre-Dame-des-Neiges. Quant aux sources judiciaires, il est difficile de retrouver les pièces d'un dossier dispersé dans les archives judiciaires de l'époque sarde (Moûtiers, Albertville, Chambéry) jusqu'au 9 juillet 1851, date du jugement définitif cité par les auteurs contemporains. De surcroît, les archives du Sénat de Savoie de cette époque sont « étrangement » classées aux Archives départementales de la Savoie : il sera toujours difficile de s'y reporter.

Etudes publiées

Bouvier (Mgr Pierre-Emmanuel, évêque de Tarentaise de 1888 à 1900) : enquêtes sur l'émigration tarine (1897). Les Archives diocésaines de Tarentaise conservent plus de soixante rapports rédigés par le clergé tarin. On y découvre le visage d'une vallée en pleine mutation. Voir l'étude de Bergeri (J.P.), « Vers de nouveaux paysages : émigration et mutations en Tarentaise à la fin du XIX e siècle », La Savoie, 3 janvier 1986.
Garieri (J.), Rumeur sur la Savoie ou memorandum sur l'affaire Mugnier, Albertville, Bonneau 1987, 40 p. Cette brochure comporte quelque 118 fautes de syntaxe et d'innombrables fautes d'orthographe. L'auteur ne s'est pas contenté de relever le carnet qu'il a trouvé en débarrassant une vieille maison, mais il a glosé et laissé passer un nombre imposant d'incohérences qui ajoutent au surréalisme de l'affaire.
Garin (J.), Les évêques et les prêtres de Chevron (Savoie), Albertville, 1936 (notice sur le curé Revet et la rumeur le concernant).
Hogard (R), Mgr Turinaz (1938-1918), Nancy, 1938, 400 p.
Hudry (M.), Un sanctuaire marial en Tarentaise : Notre-Dame-des-Neiges, Cevins-Savoie, Belley, 1966.
Montmayeur (Ch.), Choses vues en Savoie vers 1860, Paris, 191 1.
Richermoz (M.), Emprin (J.M.), Personnel ecclésiastique du diocèse de Tarentaise du Concordat à la Séparation (1802-1906), Montpellier, 1924.'
Trésal (A), Périples baigneur en Tarentaise, Moûtiers-Ducloz, 1883.

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